SAFARI-REPAS //

Samedi soir 4 mai, Safari-repas des Maratouristes. Pensez à bien vous inscrire auprès de Philippe et à choisir une étape d’accueil (apéro, entrée, plat ou final…) / week-end des 22 et 23 juin, pique-nique des Maratouristes

jeudi 5 mai 2011

6666 occitane: impressions et commentaires de Philippe

Avant le départ, bien sec !

L'inscription. Cette course, ce dénivelé, je les avais repérés. En allant lire le règlement et voir le parcours fin 2010 je tombe sur la liste des inscrits: surprise, JP y est ! Je l'appelle et 3 jours plus tard, je suis dans la liste.
Les paysages. Rien vu. Nuit et pluie. Dans les nuages. Peut-être beaux, je ne peux pas dire. Juste vu quelques villages sympas à traverser.

1re ravito à Faugères. Il n' pas encore plu, juste bruiné. La pluie démarre bien un quart d'heure après ma sortie de ce ravito !

Ravitos. Très bien, complets. Et à chaque fois ma spécialité, un bol de soupe dans lequel je plonge 4 tucs et deux bouts de fromage. délicieux, un régal ! Sauf à Faugères (1er ravito) où j'arrive entre une marmite vide et une autre pas chaude et à Olargues où je prends deux soupes pour me réchauffer. Avec une quinzaine de barres énergétiques, cela m'a suffi pour toute la course.

Olargues (km 89-11= 78). Présentation de la collection printemps pour mettre dans l'Hérault. (on ne voit pas bien mais sous la casquette, j'ai le bonnet bleu ciel gagné à la Noct'orientation Le vent sur une tête mouillée, c'est pas chaud !).

Pluie. Sur les 25 heures de ma course, il a dû pleuvoir au moins 20 heures. Pluie fine continuelle agrémentée de quelques grosses averses. Le reste à recevoir ce qui coulait des arbres secoués par le vent ! Complètement trempé, j'ai eu froid parfois quand le vent assez fort soufflait sur les crêtes, les sommets. J'ai tout essayé, coupe-vent gore-tex, cape de rando, poncho léger, rien n'y a fait. Plusieurs heures sous la douche, rien ne protège efficacement.

Avant le départ. Petit bisoulet pas chaud qui souffle de l'est. Il paraît que ça amène la pluie. Je confirme: c'est vrai !

11 km en moins. Deux montées (11 km et 1300 m+) ont été coupées pour éviter des passages très raides donc dangereux sous la pluie et dans les nuages. Aucun coureur ne s'est plaint à l'arrivée de n'avoir fait que 107 km.

Arrivée au ravito de Vieussan (km 103-11= 92); il est 16h33'. ça va aller, il reste 15 bornes avec 1000 m+: dans moins de 4 heures on y sera !

Gestion de course. Mon seul but était de finir. Donc, je suis parti cool, sans doubler dans les côtes (et oui c'est possible même pour moi !à. Au fil des km, a allait de mieux en mieux mais je ne me suis jamais emballé. Prenant du temps aux ravitos (de 20 à 40 minutes à chaque fois), j'essayais quand même de toujours bien avancer sur le parcours. Après les 80 km, je commençais à avoir mal aux pattes. Cool ou pas, passer 100 bornes, ça casse bien. Mais j'étais content de m'être autant entraîné.

Lamalou-les-Bains: un ravito qui porte mal son nom. Ils devraient l'appeler Lamalou-les-Douches ! km 46. Ce poncho léger mis à Faugères, c'est pas le top !

L'oubli.
A Lamalou, j'ai fait une "Stéphane" en oubliant de faire le plein et j'ai dû faire les 14 km suivants à l'économie avec moins d'un litre. Petite frayeur !
Motivation. Je savais que ce serait dur et depuis longtemps je m'étais préparé à vivre ça. Les autres aussi étaient prêts, 80% de finishers. Bravo à nous.
La pluie en a rajouté mais j'étais prêt. A aucun moment et cela m'a surpris après l'arrivée, l'idée de m'arrêter ne m'a effleuré l'esprit. Cela aurait été dommage de ne pas finir la 1ère manche de mon défi 2011.

Ravito de Mons-la-Trivalle (km 74 -6= 68). Tiens, on dirait qu'il a plu ! Mais quelle est bonne cette soupe avec tucs et fromage !

Michel Poletti. Organisateur de l'UTMB, il a repris la course voici quelques semaines après presque un an d'arrêt suite à différentes blessures. Il est arriuvée après moi au ravito de Colombières (km 59). Surpris (car il vaut dans les 30 h à l'UTMB), je lui ai demandé ce qu'il avait. En fait, il a eu un gros coup de mou à Lamalou où il s'est arrêté une heure et demie pour dormir. Mais quand il est reparti, il est allé de plus en plus vite pour finir en boulet de canon en bien moins de 20 heures !
Douleurs.
dur de marcher le lendemain mais deux jours après, ça allait beaucoup mieux. 2 ou 3 petites ampoules autour des pieds à cause de la pluie, c'est tout. Je craignais pour mon genou qui couinait un peu devant l'accumulation des entraînements. Mais le rythme cool lui a visiblement convenu.

C'est mieux le radiateur pour essayer de sécher ou plutôt pour réchauffer provisoirement...

Assistance. A chaque ravito, sauf en pleine nuit, Danye était présente. Elle a souvent eu envie de me dire de m'arrêter au vu des conditions mais n'en a rien fait. Elle ne me l'a dit qu'après.
Soutien. Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien. Je ne répondais pas mais en les lisant, j'oubliais la pluie.

Un exemple de chemin pierrier en descente, mouillé, glissant. On voit mal mais là, il s'agit d'un lacet très raide.
(La seule photo que j'ai faite en dehors des ravitos ! Alors que généralement j'en fais plusieurs dizaines par course ! C'est pour dire si les conditions ne se prêtaient pas au safari photos !
)

L'erreur. A moins de 10 bornes de l'arrivée, on avançait bien avec Georges, un Parisien avec qui je progressais depuis quelques heures. On ne traînait pas. 23h/23h30 et surtout finir de jour nous semblait accessible. On sort d'une forêt. Sur la route forestière qui suit un commissaire. "Suivez cette route un long moment." On y va d'un bon pas, ça descend. 15 minutes puis 20, 30, 45. Il n'y a plus de balisage mais on s'entête. "Ils n'ont pas balisé et ont mis un commissaire".Au bout d'une heure, on parvient à un endroit où on ne sait où aller. On est perdu. Il faut remonter. Aie ! On prend un coup sur la tête. On se voit perdus, disqualifiés, non finishers. La tuile ! J'appelle Danye mais à l'arrivée, les deux responsables de la course ne sont pas là (ils sont serre-file !) et les gars au chrono ne voient pas où nous sommes. On voit une route goudronnée un peu plus bas. On y va. Un taxi (incroyable) arrive. Et le gars connait Antoine l'organisateur, qui lui a vendu sa maison. Il sait où l'on s'est perdu et il nous remonte (tout mouillés dans le taxi!!) à l'endroit où l'on aurait dû tourner, au bout de 500 m de route forestière. En discutant, sous la pluie, on avait raté les flèches. On reprend la course. Plus d'1h30 de perdu et plus de 20 places. Tant pis, on finira de nuit. C'est pas grave car on a eu peur. Mais l'essentiel est acquis: on est finisher !
Les sentiers. Rarement roulants, beaucoup de pierres, de rochers, de racines. Bovine avec plus ou moins de dénivelé. Pas facile de courir, même au début. Rien à voir avec l'UTMB.
La suite. J'ai attendu de finir la 6666 pour m'inscrire au Grand Raid 73. C'est fait. Pour la Montagn'hard, je verrai comment je vais finir le GR73.
Bilan. Positif, très positif. Un seul gros regret: l'absence de JP. Je ne pensais pas passer aussi bien cette première étape de mon Défi "30.000m+ en 5 courses". Je m'étais entraîné, cela commençait même à être long avant la course, mon genou couinait. Mais la course est venue, ça a tenu. Je suis prêt et motivé pour la suite.

Philippe

4 commentaires:

Anonyme a dit…

1° : encore bravo pour ta course dans ces conditions
2° : ne pas me copier quand tu arrives aux ravitos!
3° : super , ton poncho de Père Noël; c'est cher?
4° : combien il vous a pris, le taxi?
5° :bonne continuation pour les autres courses
6° : bravo à Danye: je crois qu'elle t'aime bien pour aller se faire mouiller à chaque fois que tu fais une course !!
7° : j'avais bien vu sur le "live" que tu aidais Michel Poletti; c'est sympa de ta part!

steph

Anonyme a dit…

J'ai repéré la table du ravito de Faugères, là ça devient intéressant...

Did

Anonyme a dit…

Faugères est effectivement un nom renommé dans les vins du Languedoc. Vue la météo, j'aurais plutôt dit que Faugères était une ville ... d'eau !

Philippe

Anonyme a dit…

Trop tard pour moi car steph a déjà tout résumé mais il reste un point commun,j'ai le meme regret que toi: il manquait JP!
A la prochaine.
jp
ps; essaie d'économiser ton poncho jusqu'à noel prochain.